Dans un contexte strict de recherche de profit maximal à court terme, en sylviculture comme dans bien d’autres domaines, la mécanisation/l’industrialisation de l’exploitation des ressources naturelles sont bien souvent imbattables. La qualité du travail fourni et ses conséquences sont par contre régulièrement sujettes à polémique.

La recherche de l’optimum au lieu du maximum à tout prix serait-elle un combat ringard, dénué de sens ? Ne serait-elle pas au contraire un défi majeur et urgent à étendre à l’ensemble de nos activités ?

La traction animale s’inscrit clairement dans cette optique d’optimisation et peut parfaitement, à condition d’être utilisée dans des conditions précises, être associée à une mécanisation raisonnable et durable.

Le métier de meneur de chevaux n’est pas facile pour autant: se lever très tôt, marcher d’un bon pas durant des heures en terrain difficile, supporter des conditions climatiques souvent rudes, entretenir ses animaux tous les jours de l’année sans exception. Néanmoins, à les entendre, la grande majorité de ces hommes et de ces femmes ne changeraient de job pour rien au monde. Ce qui les pousse à vivre cette existence à la fois simple et riche tient avant tout de quelque chose d’essentiel et que – volontairement – nous n’avons pas abordé jusqu’ici : la passion. Celle du cheval et de la forêt, celle d’une vie en contact très étroit avec la nature.

Sachons prendre la mesure des valeurs que véhiculent ces derniers équipages, ainsi que de l’harmonie exceptionnelle qu’ils dégagent. Œuvrons pour que l’avenir leur réserve plus de place !

 

 

« Cheval vapeur » – reportage télévisé ( TV LUX – juillet 2013)